Compte Rendu de la Visite Ecole Malicounda Bambara 8 mai 2010
CR Visite Ecole Malicounda Bambara 8 mai 2010
COMPTE RENDU REUNION POINT FOCAL DAKAR
Date : Samedi 08 mai 2010 Heure : 10h30-12h00 heures Présentes Marie Dior Carlos, FRH Mbissine Ndiaye Diop, FRH Kiné-Fatim Diop, FRH Carmen Dassi Padonou, FRH Mme Aida Traoré, Responsable de l’école 6 membres du réseau des femmes de Malicounda (REFEMA) Les membres du Point Focal Dakar ont effectuées une visite à l’Ecole franco-arabe Omar Ibn Hatab de Malicounda Bambara. Le village de Malicounda Bambara est situé dans la communauté rurale de Malicounda située dans le département de M’bour, à 85 km de la capitale Dakar. Le village est peuplé de 3323 habitants. La communauté de Malicounda Bambara est la première au Sénégal à avoir déclarée l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines en 1997. Nous avons d’abord visitée les locaux de l’Ecole en compagnie de la Directrice et des membres de l’Association des Parents d’Elève et du REFEMA. La Responsable nous a présenté l’historique de l’école et les problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Puis, les représentantes de la FRH ont présenté la Fondation et procédé à la distribution des dons. L’objectif de la rencontre était d’une part de distribuer les dons collectés pour l’école. D’autre part, nous devions déterminer la pertinence du projet sur le terrain en vue d’une future coopération. 1. Présentation de l’Ecole Franco Arabe L’école a été créée à Mbour en 1999 par Talla Sène un maître d’arabe. Puis avec l’arrivée de Madame Traoré, secrétaire de direction de formation, l’école a introduit l’alphabétisation en français sous la forme informelle. Les deux fondateurs récupéraient les talibés dans la rue pour les alphabétiser en cachette. Le plus souvent, les maisons abandonnées ou en construction faisaient office de « salle de classe ». En 2005, l’école passe de statut d’association à une école formelle grâce à l’appui d’une volontaire stagiaire française qui avait fait la promotion de l’Ecole. Aujourd’hui, grâce à l’appui du chef du village, l’école est propriétaire de son terrain. La construction est financée par une fondation suisse à hauteur de 5 millions. L’école dispose de : • 3 classes de maternelle • 1 Classe de CI (37 élèves dont 20 filles) • 1 classe de CE1 • 1 Classe de CE2 (20 élèves dont 11 filles) • Classe de CM1 (8 élèves) • 1 parabole solaire • Un four solaire pour la cuisson des produits vendus par les femmes • Deux toilettes • 1 bureau de la directrice qui fait office de bibliothèque, de rangement et de stockage des produits du REFEMA (savons, gommages, fourneau solaire) • Un service de ramassage par bus pour les enfants du village voisin (Malicounda Sérère) 2. Les besoins évalués L’école dispose d’un financement uniquement pour la construction. Elle rencontre donc d’énormes difficultés pour le paiement des factures d’eau et des salaires des enseignants. La majorité des enfants sont des orphelins, ou issus de familles démunies. Les fournitures scolaires sont donc minimales. L’école a même créé un système de prêt quotidien des stylos. La scolarité est de 1500 francs et gratuite pour les orphelins et enfants déshérités De plus, la directrice tente de favoriser la scolarisation des enfants et particulièrement des filles en procédant à la déclaration à l’état civil des enfants. En 2010, Madame Traoré a déclaré 167 enfants. Les toilettes sont également en projet de construction pour qu’il y ait une séparation fille/garçon. 3. RESEAU DES FEMMES DE MALICOUNDA Pour donner plus d’autonomie aux femmes du village, Mme Traoré a poussé les femmes de l’Association des Parents d’élèves à s’organiser et créer des activités génératrices de revenus. Ainsi, trente (30) femmes de Malicounda Bambara se sont réunies autour du REFEMA. Les membres ont été formés à la transformation des feuilles de baobab, du karité. Elles préparent et mettent en vente du savon à base de karité, du gommage à base de karité et feuilles de baobab, et des produits nettoyants. Les femmes du REFEMA disposent d’un fourneau solaire et d’un four solaire. Elles sont également chargées de l’entretien de l’école. 4. Distribution de dons Les représentants de la FRH ont distribué d’abord présenté l’objectif et la mission de la FRH. Puis, nous avons procédé à la distribution des dons. : • Des fournitures scolaires (cahier, stylos, gomme, crayon, règles, équerres, compas). • De médicaments de première nécessité : paracétamol, antiseptique, • D’un lot de vêtements • De jouets (poupée, jeux d’éveil, Monopoly) 5. Perspectives A l’issue de la visite, les femmes du REFEMA ont offert des échantillons des produits cosmétiques à la FRH. La Directrice a remercié la FRH pour son appui. Elle a aussi invité à visiter une prochaine fois une deuxième Ecole basée à Mbour. Cette école est menacée de fermeture par le Ministère de l’éducation Nationale. L’Ecole de Mbour compte une majorité d’enfants orphelins. La ville de Mbour a été fortement affectée par le phénomène d’immigration clandestine (les pirogues de Barça). Le taux de déscolarisation est très fort dans ce secteur. En effet, les garçons issus de famille de pêcheurs sont contraints de travailler avec leurs pères. Quant aux filles, elles quittent l’école pour aider leurs mères dans les tâches domestiques. Pour en savoir plus…